Des passerelles en bambou à l’épreuve du temps à Strasbourg

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Modèle en matière d’engagement environnemental, la métropole de Strasbourg a fait le pari, il y a quelques années, de réaliser bon nombre de ses passerelles et cheminements en bois locaux et en bambou. Si certains ouvrages ont montré leurs limites dans le temps, la passerelle Miro recouverte d’un platelage en bambou installé en 2020 semble résister aux passages de plus en plus fréquents des piétons, trottinettes et vélos. Découverte d’un retour d’expérience réussi.

Connue pour son engagement environnemental, la métropole strasbourgeoise a généralisé l’emploi de platelages en bois locaux sur une centaine de passerelles en lieu et place de bois exotiques dans l’optique de réduire la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Si certains ouvrages traversent le temps sans dégâts majeurs, d’autres, davantage endommagés par le passage de plus en plus intense des piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduites et trottinettes, ont dû subir quelques travaux de rafraîchissement. C’est notamment le cas de la passerelle Miro, reliant Rivétoile à la médiathèque Malraux, où les 340 m2 de platelage bois mis en œuvre en 2008 ont été remplacés en 2020 par des lames en bambou : «La croissance démographique et les variations climatiques soulèvent d’importants enjeux pour l’urbanisme durable, explique Pierre Hermann, responsable du département des Ouvrages d’Art de la ville. La résilience passe par l’innovation et le bambou Moso constitue une alternative écologique pertinente.»

Des lames conçues pour durer

À l’instar du bois, le bambou allie résistance mécanique et durabilité (classe d’usage  4 et classe de durabilité biologique 1). Résultat, malgré la fréquentation élevée de la passerelle, les lames sont restées stables et ne présentent ni fentes, ni éclatements, ni échardes. Afin d’assurer la sécurité des usagers, les lames Bamboo X-treme® ont en outre été équipées d’un dispositif anti-glissance via l’ajout d’une bande de résine corindon coulée dans la rainure. Sachant que, «dès lors que la bande de résine corindon est ôtée, le bambou peut être réemployé pour d’autres applications, telles que le mobilier urbain», ajoute Pierre Hermann. Enfin, pour allier durabilité et esthétisme, le platelage a été posé à l’aide d’un systèmede fixations invisibles signé Grad. Les lames ont simplement été clipsées dans un système de rails en aluminium, pré-équipé de clips permettant leur préhension. Trois ans après sa mise en œuvre, la passerelle Miro est un bel exemple de la durabilité et de la résistance que confère le bambou. Rendez-vous dans quelques années pour suivre son évolution…

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