Un début d’année morose

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Croissance presque atone, manque de réactivité des pouvoirs publics, baisse de visibilité dans les carnets de commandes…, en ce début 2023, la Capeb dresse un premier bilan en demi-teinte de l’activité dans le secteur du bâtiment. L’occasion pour la Confédération d’interpeller le Gouvernement face à une situation qui tend à s’installer et de formuler des propositions concrètes pour renouer avec la croissance.

U n début d’année 2023 en recul, poursuivant la baisse enclenchée début 2022. Le mouvement de ralentissement de l’activité qui a débuté début 2022 se confirme en ce premier trimestre 2023 pour tous les segments d’activité. L’activité en entretien-amélioration permet néanmoins de maintenir une progression positive ce trimestre (+0,5 %) grâce au dynamisme enregistré par les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements (+2,0%).

Le constat est différent pour la construction neuve, qui voit son activité en volume stagner ce trimestre en comparaison avec la même période en 2022. Début avril, les carnets de commandes, qui conservaient jusque-là des niveaux élevés, sont en baisse et représentent désormais 87  jours de travail à venir, soit 9  jours de moins qu’au trimestre précédent et 16 jours de moins qu’il y a un an, soit le volume le plus bas depuis janvier 2021 (voir ci-dessous). Un constat identique dans l’entretienamélioration et le neuf, et ce dans la plupart des régions.

Disparités selon les régions et les corps de métiers

Dans le détail, le paysage régional est fortement contrasté en ce premier trimestre 2023 (voir la carte p. 12). Si certaines régions comme la Bretagne ou la Nouvelle-Aquitaine enregistrent de bonnes performances (+2 et + 1,5%), d’autres voient leur volume d’activité reculer pour la toute première fois depuis la crise sanitaire : -0,5% pour la Normandie et le Centre-Val-de-Loire et -1% pour les Hauts-de-France. Au niveau des différents corps de métiers, des différences notables sont également constatées : la trajectoire de l’activité en aménagement se redresse en glissement annuel par rapport au trimestre précédent, et les entreprises de couverture témoignent d’un ralentissement modéré (0,5  point) et d’une croissance meilleure que la moyenne.

Un avenir incertain

Alors que le ralentissement engagé depuis plusieurs trimestres se confirme, les entreprises artisanales du bâtiment semblent anticiper qu’il se poursuivra. Entre des coûts toujours élevés (hausse du Smic, du coût de l’énergie, des matières premières, des matériaux et des équipements), l’inflation qui comprime le pouvoir d’achat des ménages avec un impact direct sur la baisse des demandes de travaux pour les artisans, les entreprises ont un avis négatif sur l’évolution de leur activité pour les six prochains mois. Les niveaux de trésorerie des entreprises se dégradent fortement et entraînent un solde négatif d’opinion de 15 points, soit trois fois plus qu’au trimestre précédent. Enfin, seules 6% des entreprises déclarent constater une hausse de leur activité, sachant que pour une large majorité l’activité se dégrade (40%) ou reste stable.

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