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Les CMA dévoilent leurs objectifs

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Le 22 mai, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, et Joël Fourny, président de CMA France, ont signé le nouveau Contrat d’objectifs et de performance (COP) de CMA France pour la période 2023-2027. Il s’agit du second COP signé entre le réseau des chambres des métiers et de l’artisanat et sa tutelle. Ce nouveau contrat a pour objectif la définition d’une stratégie renouvelée de croissance et de développement de l’artisanat autour de six axes stratégiques : – poursuivre l’accompagnement des entreprises artisanales dans la transition écologique avec des diagnostics pour réaliser des économies, gagner en rentabilité et réduire leurs impacts sur l’environnement ; – poursuivre l’accompagnement des entreprises artisanales dans la transition numérique et continuer de proposer aux artisans un bilan rapide et en ligne sur leurs usages numériques ; – favoriser l’entrepreneuriat et le développement économique des entreprises artisanales en fournissant aux porteurs de projets un accompagnement et des conseils adaptés tout au long de la vie de leur entreprise, et poursuivre notre action en faveur du développement de l’entrepreneuriat dans l’artisanat ; – assurer la promotion et la valorisation du secteur de l’artisanat, de ses métiers, des territoires, et la représentation des entreprises artisanales en se mobilisant localement pour présenter les opportunités du secteur de l’artisanat auprès des jeunes, des femmes et des personnes en reconversion ; – développer l’orientation et la formation professionnelles pour répondre aux besoins en compétences des entreprises artisanales et pour contribuer à une orientation choisie vers les métiers de l’artisanat ; – optimiser l’efficience du fonctionnement du réseau des CMA avec la mise en place d’outils communs de gestion financière, budgétaire et de ressources humaines. Pour Joël Fourny, « ce nouveau COP […] constitue à la fois une opportunité mais également une reconnaissance du travail déjà engagé pour accompagner au plus près et sur tous les territoires les 1,8 million d’entreprises artisanales.»

En Catimini

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Il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir d’assister à la visite d’une entreprise chargée de la restauration de la charpente de la cathédrale Notre-Dame-deParis en présence de plusieurs professionnels de la filière. Une visite très intéressante qui m’a permis de découvrir le formidable travail des charpentiers qui œuvrent pour tenir les délais et reproduire le plus fidèlement possible les différents ouvrages en bois de cet édifice, partis en fumée le 19 avril dernier. Une visite dont j’aurais vraiment aimé vous parler dans ce magazine [l’article était d’ailleurs écrit], mais qui ne figurera finalement pas au sommaire de ce numéro… Extrêmement verrouillée, la communication autour de la restauration de Notre-Dame ne laisse aucune place au hasard, ni à certaines publications pourtant demandeuses. Ce qui est fort regrettable quand on a la chance de voir l’implication de toute une filière pour faire revivre ce chef d’œuvre de l’art Gothique. Regrettable quand on a le privilège de discuter avec certains charpentiers en charge de redonner vie à ces pièces de bois disparues. Regrettable encore quand on a l’opportunité d’entrevoir des maquettes, des plans ou des assemblages incroyables sans pouvoir les partager avec ses lecteurs. En somme, cette visite m’aura autant enchantée que laissé un goût amer. Et il est une fois de plus dommage pour les professionnels de la filière forêt-bois, trop souvent taxés de ne pas savoir communiquer sur les atouts de notre matériau, d’être cette fois-ci contraints de se taire. Ce chantier est celui de tous les superlatifs, de toutes les émissions, il est une vitrine incroyable pour le bois et le savoir-faire de nos entreprises. J’espère juste qu’une fois les travaux achevés, je pourrai vous en dire davantage…

spécial Outillage et matériel de chantier

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Quelle que soit sa conception, la réussite d’un chantier est indissociable d’un bon équipement. Dans les pages suivantes, Artisans&Bois vous propose un AB Boutique spécial dédié à l’outillage et au petit matériel de chantier avec une sélection de nouveautés pour tous les métiers du bois.

enrichit sa gamme TOPIX-plus

Le spécialiste allemand de la fixation élargit sa gamme de vis Topix-plus pour la construction bois avec de nouvelles tailles d’entraînement. Les vis Topix-plus en version avec tête fraisée et poches de fraisage sont désormais proposées dans la taille d’entraînement HD-25 pour les diamètres 4,5 à 6 mm, tandis que la vis Timber-Construction-Screw (TCS) existe aujourd’hui en diamètre 5  mm avec une tête fraisée à 60° avec des nervures de fraisage et une empreinte Heco-Drive HD-30. En plus de l’élargissement de la gamme, Heco propose également des vis à ferrures d’un diamètre de 3,5 mm. Le diamètre de la tête est optimisé pour les montages de ferrures et garantit ainsi (équipé d’un T-Drive T-15) une précision d’ajustage optimale dans les ferrures standard avec un chanfrein de 90°. Afin de tenir compte des exigences de la construction en bois, cette variante est également proposée en version avec poches de fraisage.

La scie à onglets radiale sans fil Kapex KSC 60 EB 5,0 I-Plus de

La nouvelle Kapex KSC 60 permet de réaliser des coupes transversales ultra précises. Elle offre une grande polyvalence grâce à des angles d’onglet de 60° maximum, et des angles d’inclinaison de 47° maximum, des deux côtés. Le système de guidage à double colonne, monté sur deux roulements à billes, assure un guidage de lame de scie précis et fiable pour obtenir des résultats sans vacillement ni à-coups. En combinaison avec le système d’alimentation double batterie, le moteur EC-TEC sans charbons procure une grande longévité et de l’énergie suffisante pour une journée de travail. La présélection de vitesse, le choix de lames de scie pour chaque application, la fausse-équerre, le châssis ergonomique ou le sac récupérateur de poussière contribuent également à des conditions de travail saines et ergonomiques, ainsi qu’à des résultats optimaux.

La perceuse-visseuse sans fil A 12 de

Légère (1 kg), robuste et puissante, la perceuse-visseuse sans fil A 12 est équipée de la batterie PowerTank avec une technologie à accus commandée par processeur, permettant de surveiller en permanence l’état de charge ou la température. Les batteries sont logées de façon flottante de manière à les protéger contre tout type de sollicitation mécanique, garantissant ainsi une longue durée de vie utile et moins de pannes. Elle est dotée d’un couple de 18/45 Nm, d’une ouverture de mandrin de 25 mm dans le bois [10 mm dans l’acier] et de deux vitesses (0 – 510 tours/ min et 0 – 1 710 tours/ min) pour réaliser tous types de perçages dans tous types de matériaux.

La nouvelle gamme d’outils à main

En complément de ses outils électroportatifs, Bosch propose une nouvelle gamme d’outillage à main ergonomique qui offre un grand confort d’utilisation. Bénéficiant de matériaux résistants à la corrosion et de revêtements de grande qualité, les outils à main Bosch Professional sont particulièrement robustes et durables pour affronter tous les chantiers. Complète, cette gamme comprend tous les outils essentiels – tournevis, pinces, clés à cliquet, clés Allen, mètres, cutters et niveaux à bulle – disponibles à l’unité ou en kit. Pour une flexibilité maximale sur les chantiers, certains kits sont compatibles avec le système de mobilité L-Boxx Bosch. Leur calage a été étudié pour s’intégrer dans les L-Boxx 102 pour optimiser le rangement et la protection des outils

La vis pour terrasse RT Uni-C de

Fabriquée en acier inoxydable A4, la vis Reisser RT Uni-C est idéale pour une utilisation en extérieur en exposition directe aux intempéries. Avec son diamètre de 6,0 mm et sa longueur pouvant atteindre 100 mm, elle convient pour la mise en œuvre de lames de terrasses de grande épaisseur, quelle que soit l’essence (y compris les bois riches en tanin et les bois modifiés). Dotée d’une tête plate fraisée avec ailettes de fraisage et empreinte SIT®, elle garantit un résultat final esthétique et protège contre les risques de blessures. Son filetage sous tête empêche les assemblages de bois de craquer ou de se déplacer et offre un maintien sûr et une fixation durable. Grâce au noyau renforcé dans le filetage spécial, la vis offre une haute résistance à la rupture. Le segment de forage Dribo® permet un vissage instantané et combine perçage, vissage et pénétration en une seule étape. En outre, le segment de forage réduit l’éclatement du bois.

Le porte-panneaux Confort de

Conçu pour faciliter les taches physiques, le porte-panneaux Confort permet aux menuisiers-agenceurs de soulever et de déplacer plus facilement de gros volumes. Il se caractérise par une capacité de charge élevée et un faible poids. La forme en U de l’étrier en acier – sur lequel sont fixées les deux mâchoires de serrage–  convient notamment pour retirer des panneaux de grande taille hors des étagères de stockage. Les mâchoires de serrage autoréglables et échangeables peuvent être fixées à n’importe quelle hauteur, sur tous types de panneaux, permettant un transport sûr tout en ménageant le dos. Deux modèles différents sont disponibles avec une largeur de serrage de 0 à 65 mm ou de 60 à 120 mm.

La vis terrasse de

De par sa résistance aux intempéries, la vis en acier inoxydable A2 est particulièrement recommandée pour la fixation des lames de terrasses bois. Conçue pour les bois tendres à moyennement durs, elle garantit une tenue optimale dans le temps. Sa petite tête avec crans de fraisage assure un noyage facile de la vis dans la lame. Son filetage géométrique assure un serrage solide pour une fixation de qualité. Sa pointe entaillée est anti-fendage, et permet un positionnement précis de la vis. Produit disponible en quatre tailles (5 x 50 – 5 x 60 – 5 x 70 – 5 x 80) avec empreinte TX.

Le marteau-cloueur multifonction 3731 de

KMR, fabricant d’appareils pneumatiques et d’éléments de fixation pour les artisans dans la construction bois, a développé un marteaucloueur multifonction. Ce cloueur pneumatique permet de fixer des pointes de 2,5 à 6 mm de diamètre, et jusqu’à 300 mm de longueur. Son faible poids (1,5 kg) et sa bonne prise en main grâce à sa poignée en cuir et son attache Velcro en font l’outil idéal pour clouer des pointes vracs de charpente, de couverture et des pointes d’ancrage pour sabots et équerres.

Des connecteurs structurels par

La gamme de connecteurs ZPRO, alliage de Zinc et de magnésium, permet de résister à la corrosion. En effet, après l’exposition des connecteurs à un environnement agressif on peut constater qu’après 4 000 heures d’exposition, le connecteur recouvert d’une couche de ZPRO n’a pas rouillé, par opposition au connecteur non recouvert de ce revêtement. Équivalent à une couche protectrice de galvanisation à chaud, ZPRO assure une longue vie aux assemblages, pour des aménagements qui durent dans le temps. De plus, le coût des connecteurs structurels ZPRO est trois fois moins cher que des équivalents fabriqués en inox A4. Cette nouvelle gamme s’avère être un bon compromis entre l’acier galvanisé, employé pour des connexions en intérieur, et l’acier inoxydable consacré aux aménagements extérieurs (bords de piscine, littoral…).

Vers des finitions plus naturelles

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Indispensables à la préservation de l’aspect des lames de bardage et de terrasse, les produits de finition sont un véritable plus pour les bois extérieurs, avec un florilège d’innovations. Depuis quelques années, les huiles, lasures ou saturateurs «verdissent» de plus en plus à mesure que s’intensifie la réglementation sur les produits biocides  : «Les produits sont en constante évolution. Certaines matières actives sont retirées, pour aboutir à des produits de moins en moins nocifs. Les industriels s’adaptent au fil de l’eau. Il n’y a pas le choix. Cela les pousse à fournir de gros efforts d’innovations», explique Jean-Philippe Chasles, responsable de la marque CTBBPlus (FCBA). L’objectif prioritaire aujourd’hui consiste à «travailler sur la juste dose, en prenant en compte le process, le bois et le produit. Il ne faut pas sur-concentrer, ni sous-concentrer, pour que le professionnel ne s’expose pas à des problèmes de bois qui pourrissent, et pour que les clients soient satisfaits.»

À noter également que l’année 2022 a été marquée par une envolée des prix des produits de finition (+ 15 à 30%), conséquence directe du Covid et de la guerre en Ukraine, entraînant parfois des retards de chantiers en attendant une accalmie sur les tarifs. Bonne nouvelle pour 2023 avec un retour à des prix plus normaux en lien avec la baisse des coûts des matières premières entrant dans la composition des produits de finition. De quoi encourager les fabricants à étoffer leurs gammes avec de nouveaux produits à l’image de Sherwin-Williams qui propose des saturateurs pour bois résineux, avec ou sans traitement autoclave. Ces produits polyvalents offrent une bonne durabilité, tout en gardant un rendu assez naturel. Pour l’entretien des terrasses en bois exotique, une gamme d’huiles naturelles est aussi proposée. Ces solutions peuvent être appliquées à l’échelle industrielle, par pulvérisation directement en usine. Une fois la terrasse posée, l’entretien s’opère en fonction des usages, de l’exposition, du niveau d’esthétique souhaité. Sachant que certains clients saturent leur terrasse très souvent quand d’autres préfèrent la faire vieillir. Prochain challenge pour le groupe : ajouter prochainement une gamme de saturateur biosourcé en complément de la gamme existante de saturateurs classée A+.

Le fabricant allemand de produits de préservation Osmo propose pour sa part une huile spécialement destinée à l’entretien des bois et bambous composites. Formulée à partir de matières premières renouvelables, elle est particulièrement adaptée aux lames de terrasses, claustras et meubles de jardin. Elle offre un fini incolore satiné et permet d’obtenir une surface hydrofuge, résistante aux salissures et aux taches. Prête à l’emploi, elle s’applique au pinceau ou à la brosse sur une surface préalablement nettoyée pour garantir une adhérence suffisante sur le support. Le tout, sans effets nocifs pour l’Homme, l’animal ou l’en – vironnement après séchage

Nouveauté toujours chez Obbia où la gamme Obbiafeu accueille un saturateur ignifuge extérieur éco-responsable. Baptisé Ecofeu, il permet aux sup – ports extérieurs en bois brut d’atteindre un classe – ment feu Euroclasses B-s1-D0. Cette classification est obtenue en déposant un minimum de 350 g /m² de produit, et sera conservée pendant une durée de 5 ans. Passé ce délai, une application de 175 g /m² de produit sera nécessaire. Ce saturateur ignifuge pos – sède également de bonnes propriétés de protection contre les UV et résiste aux intempéries.

Certifiée CTB Finitions Bois par FCBA, la lasure TechWood de Blanchon formulée en phase aqueuse et disponible dans neuf nuances est destinée à toutes les essences de bois, y compris celles peu impré – gnables telles que le mélèze, le douglas, le red cedar, le chêne ou les bois thermo-traités et auto – clavés. Elle garantit une protection durable sur tous les bois et offre une bonne résistance aux UV, aux intempéries et aux écarts de températures. Facile à appliquer, elle possède une texture crémeuse qui ne coule pas pour un rendu optimal, notamment sur les grandes surfaces. Sans odeur, elle ne nécessite pas de sous-couche et sèche rapidement. Disponible en pots de 1, 2,5 et 5 l.

Enfin, à travers sa marque Owatrol, le groupe Durieu s’est penché sur l’entretien des bois exotiques avec le saturateur Decks Olje D1. Développé à l’origine pour la marine et l’entretien de ponts de bateaux, ce produit convient parfaitement pour les bardages et terrasses auxquels il apporte sa technologie unique. Formulé à base d’huiles végétales, il possède un pouvoir d’im – prégnation optimal, et pénètre parfaitement dans les bois durs. Le produit les nourrit intensément en pro – fondeur pour les faire durer longtemps en leur confé – rant une allure chaleureuse légèrement huilée.

Bardage et terrainnover pour durer

À l’approche des beaux jours, le bardage et la terrasse reviennent sur le devant de la scène. Entre la disponibilité des essences, l’évolution des produits de finition, les nouveautés en matière de fixation, ou la délicate question du feu… Artisans&Bois vous propose de faire le tour de quelques-unes des grandes tendances de cette saison 2023. Découverte.

Les résineux plébiscités

Concernant le bardage, l’épicéa, le douglas, le mélèze, le red cedar et le pin du Nord restent des essences très prisées, et pour certaines désormais inaccessibles à l’image du mélèze qui ne peut plus être importé de Russie depuis maintenant un an et qui est désormais retiré de l’offre de la plupart des fabricants. Le red cedar a, quant à lui, connu une flambée inédite de ses cours, qui lui a fait perdre du terrain. Sachant qu’un retour progressif à des prix plus raisonnables est en train de s’opérer. Des aléas sur ces deux essences qui profitent au douglas ou à l’épicéa qui gagnent tous les deux des parts de marché. S’ils restent encore large ment derrière les résineux, les feuillus français et le bambou se frayent une place dans le marché du bardage grâce notamment au thermo traitement. Du côté de la terrasse, les résineux dominent également le marché, avec les mêmes contraintes de prix et de sourcing que pour le bardage. Le pin rouge du Nord restant l’essence phare dans l’Hexagone. Principale différence, la présence des bois exotiques (3 millions de m2 sur un marché total de 16 millions de m2 ) dont les approvisionnements risquent de se complexifier au cours des prochaines années avec l’ajout de nouvelles essences comme l’ipé ou le padouk à l’annexe II du Cites.

Bambou et composite en embuscade

Le marché du bardage composite, encore débutant, est néanmoins jugé très dynamique depuis quelques années, certains fabricants doublant même chaque année leur volume de vente sur certains produits. Apprécié des professionnels pour sa facilité de pose notamment, il est de plus en plus utilisé en neuf, mais aussi pour des petits chantiers de rénovation énergétique et de réhabilitation. Un dynamisme porté par les qualités intrinsèques du bois composite (imputrescible) et les progrès réalisés par les fabricants (gain en stabilité, performant contre les tâches et les décolorations, nettoyage facile). Dans le même ordre d’idée, les terrasses en bois composite ont pu souffrir d’une mauvaise image pendant de nombreuses années, due à la qualité médiocre de certains produits. Désormais plus sûrs, plus qualitatifs grâce à la généralisation de la coextrusion, et plus esthétiques, les lames de terrasse en bois composites regagnent du terrain pour dépasser les 18 % de parts de marché. Encore embryonnaire au tournant des années 2020, le bambou a connu des records de vente en 2022. Les difficultés d’approvisionnements en bois exotiques ont en effet poussé certains professionnels à se tourner vers des solutions alternatives. Par ailleurs, de part son bilan carbone neutre, son bon classement au feu et sa grande résistance, il devient un produit intéressant pour les marchés du bardage et de la terrasse.

Zoom sur la fixation

Que ce soit à l’aide de vis apparentes ou de solutions invisibles, la fixation est une étape indispensable à la bonne mise en œuvre d’une terrasse bois ou composite. Ce qu’ont bien compris les professionnels du secteur qui ne manquent pas d’innovations pour simplifier le quotidien des artisans poseurs. Premier exemple chez Jouplast, spécialiste des plots, qui propose un nouveau produit Fixego permettant de réaliser une terrasse bois sans vis apparentes. Astuce, le poseur ne visse pas au travers de la lame de terrasse pour arriver à la lambourde, évitant ainsi de créer des infiltrations d’eau de pluie et de poussière. à fixer derrière la lambourde, sans la traverser complètement, les éléments Fixego préservent la lame pour une esthétique soignée. Autre innovation chez le spécialiste du bambou, Moso, qui s’est associé à Grad (filiale de Burger & Cie) il y a quelques années pour mettre au point un système de fixation (Moso ® by Grad) qui permet d’avoir des lames démontables individuellement, de façon simple et rapide, avec des fixations invisibles. Les lames sont usinées avec un profil particulier, et posées sur un rail en aluminium. On peut ainsi les clipper sans utiliser de visseuse. Sachant que ce système de pose est conforme aux recommandations du NF  DTU  51-4. La lame de terrasse est désolidarisée de son support, pour une ventilation permanente et l’ensemble du système est imputrescible grâce aux lambourdes en aluminium. Spécialiste reconnu de la fixation, l’allemand Spax a fait de la vis à tête cylindrique en inox  A2

son produit phare. Parmi les nombreuses gammes du Groupe, le modèle inox  A4 est plutôt destiné aux constructions de terrasses en front de mer, et à tous les ouvrages exposés à des contraintes climatiques importantes qui nécessitent une résistance supérieure. Autre possibilité, des vis pour les lames de terrasses sur des lambourdes en aluminium, très utilisées pour les bords de piscines notamment. De manière générale, les vis Spax sont toutes dotées d’un double filetage, car le bois se dilate ou se rétracte en fonction des contraintes climatiques. Tandis que l’esthétique des têtes de vis peut varier avec des têtes cylindriques ou arrondies pour tous types de projets.

Bardage, bois et feu, un trio explosif

S’il y a bien un point sur lequel s’accorde l’ensemble de la profession, c’est la problématique qui existe entre bardage bois et classement au feu. Si aujourd’hui, la réglementation au feu du bardage et les exigences des architectes poussent à l’innovation, il est parfois compliqué de garantir la validité d’un traitement dans le temps, avec les variations d’hygrométrie ou de température.

En ce sens, le NF DTU 41-2 est en passe d’être révisé, avec plusieurs problématiques à résoudre et précisions à apporter sur les bardages à claire-voie notamment ou sur le mélèze. Toujours en lien avec le bois et le feu, Silverwood a lancé au Carrefour du Bois son guide Solutions Feu, répondant à la réglementation incendie en vigueur. Avec ce guide, l’industriel souhaite partager une approche technique d’une part, en regroupant les solutions produits et les schémas techniques associés à chaque solution, et pédagogique d’autre part, en prenant comme point de départ la nature du projet et en accompagnant le parcours décisionnel dans une recherche d’équilibre entre exigences réglementaires et solutions produits.

L’emploi et la formation passés au crible

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Le 15 mars, la FDMC conviait la presse à une conférence consacrée à la présentation des résultats du dernier rapport de branche du Négoce des matériaux de construction. Principale nouveauté cette année, l’arrivée des professionnels du bois désormais inclus dans les statistiques de l’Observatoire.

Comme tous les ans, l’Observatoire des métiers du négoce des matériaux de construction prend le pouls des professionnels de la distribution à travers la réalisation d’une grande enquête statistique sur l’emploi et la formation auprès des spécialistes de la branche*. Menée pour le compte de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) entre septembre et novembre  2022, cette nouvelle étude, qui inclut désor mais les professionnels du bois depuis leur rattachement à l’Opco de la construction Constructys, a permis de collecter 824 réponses d’entrepreneurs afin de dresser un état des lieux le plus représentatif possible du secteur pour l’année  2021. Concernant le 1er volet du rapport consacré à l’emploi, on note tout d’abord un bond des effectifs et du nombre d’entreprises de la branche négoce de matériaux entre 2020 et 2021, lié en grande partie à l’arrivée des professionnels du bois. Plus parlant, les chiffres du recrutement sont aussi orientés à la hausse avec 20400 salariés embauchés en 2021, contre 15100 en 2020. «Le taux de recrutement est ainsi en nette hausse, passant de 19,5% en 2020 à 24% en 2021», souligne la FDMC. Une belle dynamique qui semble se poursuivre en 2022 puisque «le volet emploi de l’enquête souligne le fait qu’une entreprise sur trois prévoit d’embaucher des salariés dans les mois à venir, soit 34% des entreprises participant à l’étude». Toujours au niveau de l’emploi, près de 95% des salariés de la distribution sont aujourd’hui en CDI, démontrant le coté sécurisant du secteur. La part des femmes, toujours largement minoritaire, a toutefois très légèrement augmenté, passant de 25% à 25,5%. La répartition reste assez homogène selon la taille des entreprises, allant d’une proportion de 29% de femmes pour les entreprises de moins de 11  salariés, à 25,5% pour les entreprises de plus de 300 salariés. Enfin, il est à noter une légère diminution de l’âge moyen des salariés, passant de 42 ans en 2020 à 41,5 ans en 2021

L’apprentissage toujours dynamique

Pour le deuxième volet du rapport, consacré à la formation et l’apprentissage, les chiffres de l’année 2021 réservent également quelques belles surprises avec une hausse de 46,5% des contrats d’apprentissage, soit pas moins de 2630 contrats signés contre 1794 en 2020. Du côté des contrats de professionnalisation, le ralentissement notable sur le recours à ce type de contrats depuis 2019 perdure en 2021 avec une relative stabilité par rapport à 2020, en espérant un redécollage de la courbe pour 2022. Bonne nouvelle cependant, la proportion de ces contrats en CDI est en hausse consi- dérable par rapport à 2020 passant de 29,5% à 47%. Au niveau de la formation, la Préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC), mise en place avec Pôle Emploi, fait figure de levier d’attractivité. Les données récoltées lors de l’enquête montrent en effet une belle progression, passant de 34 stagiaires en 2020 à 73 en 2021. Toujours au sujet de la formation, une analyse concernant le dispositif Pro-A a été ajoutée. Mis en place dans le cadre de la loi «Avenir professionnel» de 2018, ce dispositif permet aux salariés une reconversion ou une promotion au sein des entreprises de la branche via la formation en alternance. Sur l’année  2021, ce sont donc 21  entreprises qui ont accueilli 84  nouveaux salariés en contrat Pro-A, sachant que 77,5% d’entre eux l’ont été par des entreprises de plus de 300  salariés. Concernant enfin le Plan de développement des compétences des entreprises de moins de 11  salariés, les TPE ont accueilli et formé 1665 stagiaires en 2011, principalement dans le sud de l’Hexagone : régions AuRA, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Pour les plus grosses structures, 5263  stagiaires ont été formés dans en 2021, là encore en région AuRA mais aussi en Bretagne. «Malgré une année 2021 encore marquée par le confinement et la crise sanitaire, le secteur du négoce des matériaux de construction continue son embellie, conclut Patricia Caillot, présidente de la CPNEFP. Cette nou velle édition du rapport montre que le secteur est dynamique, tant sur les embauches que sur la formation des apprentis. Il est également important de souligner que les perspectives de recrutement sont prometteuses sur les mois à venir»… Pour le savoir, rendez-vous l’année prochaine pour la publication des résultats, espérons-le positifs, de l’année 2022.

*Ce rapport de branche a été élaboré à la demande de la CPNEFP de la branche du Négoce des matériaux de construction. Il couvre deux volets distincts  : un volet emploi principalement basé sur une enquête menée auprès des entreprises de la branche, et un volet formation portant sur les données fournies par Constructys, Opco de la construction.

À Paris, l’art de rénover du « neuf »

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Quoi de plus logique que de rénover une toiture ancienne? Mais quoi de plus paradoxal que de devoir rénover une toiture neuve! Les copropriétaires de cet immeuble haussmannien du nord de paris n’ont pourtant pas eu d’autre choix que de faire refaire entièrement leur toiture un an après une première rénovation, ratée en tout point. Reportage.

C ’est à un drôle de défi que s’est frottée l’entreprise Jean-Lucy. Cette structure familiale spécialisée en couverture et étanchéité a pourtant l’habitude des chantiers que l’on pourrait qualifier d’«originaux»: elle exerce son activité uniquement dans Paris intra-muros, avec tout ce que cela comporte de difficultés et de désagréments potentiels. Des sommets de complexité ont été néanmoins atteints avec cet immeuble haussmannien du XVIIIe arrondissement. En termes d’accessibilité tout d’abord, la toiture étant difficilement accessible et les espaces de stockage des matériaux – sur le toit ou dans la rue – particulièrement restreints. Mais aussi compte tenu de la nature déconcertante de cette commande: la réfection complète d’une toiture… neuve!

Un véritable musée des horreurs

«Une première rénovation avait eu lieu en 2021, mais elle était complètement ratée, résume simplement C … au contraire de la partie est, encore en chantier. Stéphane Lucy, dirigeant de la société fondée par son grand-père voici près de quatre-vingts ans. Les dégâts se sont rapidement multipliés, et suite aux tractations avec les assurances, il a été décidé de tout reprendre de A à Z.» Si le chef d’entreprise préfère ne pas trop accabler son prédécesseur et taire son nom, la liste des malfaçons est éloquente: pas de dépose des anciennes voliges, absence de lame d’air, contre-lattage inexistant, oublis de ventilation et de faîtage, mélange «ridicule» d’isolants… Le cocktail parfait de tout ce qu’il faut éviter.

Rien à sauver

Le souci dans ce genre de situation, c’est qu’il est encore plus long et complexe de refaire entièrement un toit neuf. «On n’a rien pu sauver, se remémore Stéphane Lucy, pas même le zinc.» Les équipes ont donc dû tout déposer au préalable, en découvrant au passage quelques bizarreries à faire pâlir tous les centres de formation de France et de Navarre: «Par exemple, on a trouvé entre les chevrons un mélange d’isolants en polystyrène et en polyuréthane, ou encore de la laine de verre fixée par l’intérieur à l’ancienne volige. Il a fallu tout arracher.» Après la dépose, il a donc été nécessaire de remettre en œuvre les 200 m2 à l’identique (ou presque!) – contraintes patrimoniales obligent compte tenu de la proximité de la mairie, classée, du XVIIIe arrondissement.

Isolant mince…

Le choix de l’isolant s’est rapidement porté sur les solutions du fabricant français Actis, avec lequel l’entreprise parisienne travaille depuis une dizaine d’années, et plus particulièrement sur le complexe Triso-Toiture, qui se compose des deux éléments Triso-Hybrid’ et Boost’R Hybrid’ pour assurer à la fois l’isolation thermique, l’isolation phonique et l’étanchéité à l’eau et à l’air. «La première partie a été posée sans volige en toiture chaude sur les chevrons. Un premier contre-lattage a fait office de lame d’air non ventilée avant l’application de la seconde partie de l’isolant en toiture froide, puis d’un deuxième contre-lattage pour la lame d’air ventilée», détaille le dirigeant. Enfin, le zinc naturel fourni par Rheinzink a été mis en œuvre et plié sur place à l’aide – par manque de place – d’une seule plieuse. Des entrées d’air pourvues de grilles situées à l’égout et au niveau du faîtage permettent de ventiler la lame d’air.

… pour chantier étroit

Vu la configuration du chantier, ce sont non seulement les performances thermiques des produits, mais aussi leur facilité de manutention et de pose qui ont séduit l’équipe. «Nous n’avons jamais travaillé aussi à l’étroit et avec aussi peu de place», confirme Stéphane Lucy. Ce qui n’a pas empêché de réaliser cette toiture dans les règles de l’art, malgré les nombreux points singuliers et les pentes raides à brisis de 43° et terrassons de 27°, obligeant à travailler à l’échelle. «J’ai l’impression de passer mon CAP», s’amuse Lionel, le chef de chantier, perché sur ladite échelle. Défi relevé!

La Mairie de Rosheim par l’entreprise Seb le Parqueteur (67)

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Après plus de 20 ans d’expérience dans la rénovation, le ponçage et la vitrification des parquets, Sébastien Jariel crée son entreprise Seb le parqueteur en mars 2020. Située à Hersbach, en Alsace, la société prépare, pose, répare et rénove tous types de parquets, quelle que soit leur essence, et intervient aussi bien chez les particuliers, les commerçants et les lieux collectifs. En 2021, la mairie de Rosheim souhaitait réaliser des travaux de réhabilitation et de réaménagement de plusieurs de ses salles, comme l’explique le jeune entrepreneur  : «L’entreprise Menuiserie Hoffbeck et fils a répondu à un appel d’offre et a été retenue pour participer au chantier. Le gérant de cette entreprise fait souvent appel à mes services et ce fut le cas pour ce chantier.» Engagée en sous-traitance, l’entreprise Seb le parqueteur s’est vu confier la rénovation du parquet en chêne à bâton rompu de la salle de réception et de la salle de mariage, d’une surface totale de 250 m2 , ainsi que la salle du patrimoine (30 m2 ) située au rez-de-chaussée. «J’ai utilisé plusieurs grains pour les différentes phases de ponçage (40, 60, 80 et 120), explique Sébastien Jariel. Après avoir passé une couche de fond dur, j’ai appliqué une première couche de vitrificateur satiné incolore.» S’en suit un léger égrenage, avant de passer la seconde couche de vitrificateur. Sachant que la finition choisie «atténue les rayures et offre un aspect chaleureux au bois. De plus, ce vitrificateur en phase aqueuse est plus agréable à appliquer car il ne dégage pas d’odeur. Pour réaliser la finition, j’ai utilisé un rouleau de 50. Très pratique, il permet de gagner du temps sur de grandes surfaces» pour un résultat net et sans bavure!

Le Café de la Tour À Ploëmel par l’entreprise Essentiel Parquet (56)

Après l’Alsace, cap à l’ouest pour ce second prix décerné à l’entreprise Essentiel Parquet, créée en 2019 par Christophe Chesnais. Située à Néant-sur-Yvel, dans le Morbihan, cette jeune structure est spécialisée dans le ponçage et la rénovation de parquets et d’escaliers pour les particuliers, les professionnels et les collectivités. Concernant le chantier du restaurant Le Café de la Tour, situé au cœur du centre-ville de Ploërmel, «le propriétaire des lieux a fait de nombreux travaux de rénovation et d’aménagement et a fait appel à nos services grâce au bouche-à-oreille, confie Christophe Chesnais. Il souhaitait rénover le parquet en châtaignier présent au rez-de-chaussée et à l’étage, dans la salle de restauration», soit un chantier d’une surface totale de l’ordre de 160 m2 . Pour redonner une nouvelle jeunesse au parquet, le parqueteur a entièrement poncé les surfaces avant d’appliquer une couche de fond dur Plastor. Il a ensuite appliqué deux couches de vitrificateur satiné incolore qui permet de faire ressortir le veinage naturel du bois pour un rendu durable et naturel.

L’école de Bischoffsheim par l’entreprise Seb le Parqueteur (67)

Retour en Alsace pour le 3e prix, attribué une nouvelle fois à l’entreprise Seb le Parqueteur pour une intervention à l’école de Bischoffsheim. Récemment rénové, l’établissement a bénéficié d’une extension créée pour relier les deux bâtiments principaux. Sur ce chantier, Sébastien Jariel a réalisé « la pose et la vitrification du parquet sur chant en chêne dans huit salles (quatre salles dans chaque bâtiment) ». Le parquet était tout neuf. Les travaux ont été effectués en deux phases avec une surface de 250 m2 pour le 1er bâtiment, puis une autre de 350 m2. «Pendant la première phase, j’ai cohabité avec le carreleur et le peintre, également présents sur le chantier. Pour le parquet sur chant, les lames étaient assemblées et scotchées en format standard en usine. J’ai commencé par un ponçage très fort avec du grain 40 en diagonale pour enlever les désaffleurs des lames afin d’obtenir une surface lisse», détaille-t-il. Les ponçages suivants ont été réalisés dans le sens du bois avec du grain 60 et 80, puis les bords ont été poncés avec du grain 80. « Pour reboucher les imperfections et les interstices entre les lames, j’ai utilisé du liant de rebouchage, mélangé à de la sciure de bois très fine obtenue lors du ponçage au grain 80. Un léger égrenage, toujours au grain  80 a été nécessaire avant l’application de la couche de fond dur. » Pour l’application de la première couche de vitrificateur satinée incolore, l’entreprise a utilisé un rouleau de 50, très pratique pour vitrifier de grandes surfaces, sachant qu’il fallait que le chantier avance vite ! « Entre deux couches de vitrification, un léger égrenage de la surface a permis d’enlever les impuretés et les fibres de bois relevées afin d’obtenir “une surface parfaitement propre”. Place ensuite à la seconde couche de vitrificateur qui a permis d’obtenir “une surface lisse et une finition parfaite” ».

Sublimer durablement les bois intérieurs

Synonyme de chaleur, de confort et d’authenticité, le bois posé en intérieur apporte immédiatement un cachet unique dans tous types de bâtiments. Mais, à l’instar du bois extérieur, il a aussi besoin de soins et de traitements adaptés pour conserver sa beauté originelle. Dans les pages suivantes, Artisans&Bois vous dévoile quelques astuces à mettre en œuvre pour sublimer durablement parquets, escaliers et plans de travail, avant de découvrir trois chantiers de vitrification mettant en lumière tout le savoir-faire des artisans parqueteurs.

La Capeb fait le bilan

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L’année passée aura été marquée par la hausse brutale du coût des matériaux, des prix de l’énergie, et des difficultés d’approvisionnements. Une combinaison de facteurs qui a plongé les entreprises artisanales du bâtiment dans une situation d’incertitude économique inédite. C’est en substance ce qui ressort du quatrième et dernier point de conjoncture de la Confédération pour l’année 2022 organisé le 18 janvier. Décryptage des avancées obtenues ces derniers mois et des grands chantiers à venir pour 2023.

Alors que la c r o i s s a n c e globale était plutôt dynamique (2,4 % sur l’année), l’activité du secteur du bâtiment n’a eu de cesse de ralentir tout au long de l’année 2022. La croissance d’activité de l’artisanat du bâtiment est ainsi passée de 3,5 % au 1er trimestre à 3 % au 2e trimestre, avant de chuter à 2 % puis 1 % aux 3e et 4e trimestres. Cette tendance est observable dans toutes les régions de France et pour tous les corps de métier. Les entreprises rapportant des besoins de trésorerie sont toujours plus nombreuses (22 %), tandis que le solde d’opinion sur l’évolution des marges se dégrade de nouveau pour s’établir à – 42  points. Ce ralentissement global de l’activité devrait se poursuivre en ce début d’année 2023, conformément aux prévisions de la Capeb qui prévoit «une croissance pro bablement atone liée à un contexte dégradé» (Voir le graphique ci-dessous).

Trois pas en avant… deux pas en arrière

Outre l’attention portée à l’activité globale des petites entreprises du bâtiment, la Capeb a passé une large partie de l’année 2022 à pointer du doigt les hausses répétées du prix des matériaux et de l’énergie. Elle s’est en ce sens montrée force de propositions pour maintenir l’activité malgré ces surcoûts, avec quelques succès à la clef  : mise en place d’un Observatoire des prix des matériaux, tenue des Assises du bâtiment, lancement d’une mission de réflexion sur la transparence des prix au sein de la filière bâtiment par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, ou création du bouclier tarifaire pour les entreprises de moins de 10 salariés. En marge de ces avancées positives, de nombreux chantiers sont, pour leur part, restés en suspens au cours de ces derniers mois : la simplification des dispositifs CEE et MPR  ; l’expérimentation «Les accompagnateurs des pros » dans le cadre du programme Oscar ; la lutte contre la fraude des éco-délinquants qui s’est traduite sur le terrain par un renforcement des contrôles sur les entreprises vertueuses  ; ou encore la simplification du dispositif Ma Prime Rénov’ aboutissant à un allongement du délai de paiement «qui pénalise tant les entreprises que leurs clients », estime la Capeb : «Le nombre de décisions annoncées qui ne sont toujours pas mises en application est inadmissible, et nuit à notre activité, déclare Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. En tant que première organisation professionnelle en termes d’adhérents [61000 NDLR], nous sommes en prise directe avec le terrain et les propositions que nous portons répondent directement aux besoins que nous expriment nos entreprises. Toute l’année, nous avons alerté, interpellé sur la situation inquiétante que nous traversions. Nos prévisions se sont révélées exactes, la croissance de notre activité n’a cessé de ralentir pour terminer sur un bilan presque atone. Nous sommes à un tournant, nous demandons au gouvernement des actes ! »

Cap sur 2023

Après une année  2022 compliquée, l’année  2023 s’annonce une fois de plus «pleine d’incertitudes et d’inquiétudes » pour le syndicat. «Les batailles à mener pour maintenir et redresser la croissance de la filière bâtiment restent nombreuses », assure la confédération qui promet d’être « au premier plan de l’action ». Des propositions très

La Capeb Grand Paris fête les rois

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Voici quelques semaines, l’équipe de Artisans&Bois était invitée à la traditionnelle galette de la Capeb Grand Paris, dont les locaux sont situés non loin de ceux de notre rédaction. L’occasion de partager un moment chaleureux et convivial avec les responsables de l’instance et les professionnels, avec comme point d’orgue les vœux du président Thierry Gesset-Parment. Après un bref retour sur l’année compliquée qui vient de s’écouler, le responsable a particulièrement insisté sur les chevaux de bataille de la Confédération : maintien du bouclier tarifaire, maillage territorial de la REP Bâtiment, simplification des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique, réforme des retraites… de vastes combats à mener pour une année 2023 qui s’annonce chargée !

Des devis toujours à portée de main

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Dans un souci de gain de temps et d’autonomie des professionnels du bâtiment, Würth France met en place la consultation des devis à distance via son Eshop ou son application. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux clients de retrouver l’ensemble des devis saisis sur leur compte Würth, et de consulter à tout moment tous les détails de leurs devis (références, quantités, prix, disponibilité des produits). Le tout, avec la possibilité de convertir en quelques clics ces devis en commande ou en modèle de commande en sélectionnant les références de leur choix ou la totalité des positions.