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Dual Mixte OC de Joint Dual

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Ce système Bois-aluminium à ouvrant caché permet la réalisation de menuiseries mixtes particulièrement épurées. La pose au nu des tableaux optimise le clair de vitrage, la traverse basse devenant le seul élément visible. Lors de la réalisation d’ensembles composés, tous les profils extérieurs sont alignés pour une esthétique de surface « type façade mur rideaux ». Les pièces de reprise des poids de vitrage permettent un grand nombre de possibilités lors du montage en atelier, tandis que les pièces caoutchoucs limitent l’utilisation du silicone.

 

La gamme Eco-responsable d’Obbia

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Dans le domaine du bois, et plus précisément de la finition, le challenge est de combiner innovation et respect de l’environnement. La gamme OBBIA Eco est une nouvelle gamme de produits à l’eau éco-responsable, employant des matières premières issues de ressources renouvelables. Limitant ainsi l’impact sur l’atmosphère avec un taux de COV très faible et une empreinte carbone réduite grâce à des fournisseurs locaux. Sachant que ces produits «verts» offrent les mêmes performances que des produits issus de la chimie du pétrole.

 

L’incroyable lifting d’une maison des années 70

QUINZE ARCHITECTURE, MAÎTRE D’ŒUVRE RENNAIS, VIENT D’ÊTRE RÉCOMPENSÉ PAR LE PRIX NATIONAL DE LA CONSTRUCTION BOIS DANS LA CATÉGORIE « RÉHABILITER UN LOGEMENT ». SON OUVRAGE ? LA TRANSFORMATION D’UN PAVILLON DES ANNÉES 70 À MONTGERMONT, EN BRETAGNE, EN MAISON PASSIVE, GRÂCE NOTAMMENT À L’UTILISATION DU BARDAGE BOIS.

Le lauréat du prix national de la Construction bois 2018 dans la catégorie « Réhabiliter un logement » est Quinze Architecture, une agence rennaise spécialisée dans la construction Passivhaus qui porte bien son nom : quinze fait en effet allusion à 15 kWh/ an/m2, les besoins maximums en chauffage d’un bâtiment Passivhaus. Le projet pour lequel il a été récompensé est la Maison BFS, un pavillon typique de la construction de maisons individuelles dans la région au cours des années 70. Il s’agit d’une réhabilitation lourde, qui a impliqué un investissement de 386 000 euros pour ses propriétaires, avec isolation par l’extérieur, ossature bois, bardage bois et ardoise. « Ce type de projet est particulièrement intéressant en Bretagne, à la fois en termes d’architecture et de performances. Les maisons néobretonnes de ce type ont été principalement réalisées dans les années 70, 80 et 90 et représentent 28 % du parc de logements bretons. Ce sont aussi des logements très énergivores. Ici, l’architecte a réhabilité le logement d’un point de vue architectural mais également énergétique, pour en faire une maison passive », notent les responsables d’Abibois, l’interprofession de la région. Et les architectes d’expliquer de leur côté : « Le défi était de faire de cette maison sans cachet, couverte d’enduit, une maison contemporaine passive avec une extension en bois. »

L’esthétique rejoint la technique

Pour ce faire, les architectes ont eu l’idée de créer deux monochromes en opposition : l’existant en noir, le neuf en bois, séparés par un joint creux en verre créant l’accès principal. « Il s’agissait de garder des traces de l’architecture d’origine : les lucarnes sont mises en valeur, bardées de bois et répondant visuellement à l’extension. » L’essence utilisée : du western red cedar d’Amérique, sans aucune finition. Pour la partie noire, c’est de l’ardoise de la marque Eternit qui a été choisie. Quant à la réhabilitation structurelle de la maison, l’ossature bois et les poutres en I sur la charpente conservée enveloppent le pavillon et forment le réceptacle de l’isolation par l’extérieur, constituée de 220 mm de ouate de cellulose et de fibres de bois. L’extension est en ossature bois traditionnelle. Une VMC double flux Paul Novus 450 assure la circulation et la gestion de la qualité d’air. Le plancher est chauffant. La rénovation vise le label Passivhaus, son besoin de chauffage est très faible et son étanchéité à l’air très performante. Quant aux entreprises de pose et d’exécution, elles sont toutes locales et de structure artisanale.

Les entreprises en charge du lot bois
Charpentier : Format Bois, 35136 Saint-Jacques-de-la-Lande.
Menuisier : Iso Construction, 35580 Guignen.
Constructeur bois : Format Bois
Bureau d’études bois : Format Bois

Alice Heras

La revanche du comte de Monte-Cristo

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RESTAURÉES PAR L’ENTREPRISE BICHOT, LES MENUISERIES DU CHÂTEAU DE MONTE-CRISTO, COMPRENANT LE CHÂTEAU ET L’ANNEXE NÉOGOTHIQUE APPELÉE CHÂTEAU D’IF PAR ALEXANDRE DUMAS, BRILLENT AUJOURD’HUI DE TOUTE LEUR SPLENDEUR. DÉCOUVERTE, À L’OCCASION DES JOURNÉES DU PATRIMOINE.

En 2016, l’entreprise Menuiseries Bichot, spécialisée dans la restauration du patrimoine, répond à un appel d’offres pour restaurer les menuiseries extérieures des bâtiments du parc d’Alexandre Dumas à Port-Marly. Celles-ci concernent le bâtiment qui servait à Alexandre Dumas de cabinet de travail, rebaptisé par ses soins château d’If en référence à la forteresse marseillaise dans laquelle l’écrivain enferme son personnage, le comte du Monte-Cristo, et celles du château de Monte-Cristo lui-même, demeure que l’écrivain fit construire à titre de résidence entre 1844 et 1847. Véritables joyaux culturels, les châteaux d’If et de Monte-Cristo, signés Hippolyte Durand, sont remplis de références à l’œuvre de Dumas, à la littérature en général et à ses grands auteurs. Le château de Monte-Cristo fut notamment, pendant les deux courtes années où l’écrivain y résida à plein temps, le théâtre de fêtes opulentes et un lieu de création.

Rescapés de justesse

En dépit de ce riche passé, le domaine du Port-Marly a bien failli être rasé dans les années 1960 par un promoteur immobilier qui en fit l’acquisition dans le but de construire des résidences d’habitation. Les communes avoisinantes s’associèrent alors pour sauver la demeure de l’écrivain, mais ne purent la restaurer comme il se doit que des années plus tard, après avoir recueilli suffisamment de dons et mécénats, soit en 2016, quand l’appel d’offres est lancé. « Nous avons reproduit entièrement des menuiseries neuves selon les croquis d’origine et nous avons rénové d’autres menuiseries, le tout en chêne en provenance du centre de la France », explique Jean-Marc Bichot, à la tête de l’entreprise.

Dentelle et précision

Pour le château de Monte-Cristo, quatre menuiseries neuves ont été fabriquées, plus une porte et deux châssis soupirants. Huit fenêtres ont été rénovées. Le château d’If comprend deux nouvelles fenêtres et une porte, et pas moins de 21 petites fenêtres rénovées. « Nous avons sans doute eu beaucoup plus de travail avec le château d’If, mais les menuiseries sont toutes petites », précise le dirigeant. Quant à la porte d’entrée, il a été nécessaire de changer le sens d’ouverture pour la sécurité des sorties de secours, tout en préservant l’esthétique. « Nous avons travaillé main dans la main avec le vitrier qui a restauré les vitraux, que nous avons ensuite réincorporés dans les menuiseries. » Enfin, Bichot s’est chargé de la restauration du lambrequin de la toiture sur le château d’If, toujours à partir de chêne du centre la France. Un véritable travail d’orfèvre.

De A à Z…

« Nous ne faisons que ça, de la menuiserie bois dans la rénovation et la restauration du patrimoine ancien historique », explique Jean-Marc Bichot. L’entreprise, reconnue dans le domaine, emploie environ 15 personnes. « Un Compagnon prend en charge de A à Z la fabrication d’une fenêtre : il la fabrique, l’assemble et la pose. Les seuls postes où il y a une personne en charge d’une tâche précise sont ceux de la finition et du vitrage. ». Une organisation qui donne des résultats incontestables : les fenêtres du château du Monte-Cristo luisent aujourd’hui comme il y a plus d’un siècle et demi !

Alice Heras

 

Artibat is back

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Après une longue absence pour cause de crise sanitaire, Artibat revient au Parc des expositions de Rennes du 13 au 15 octobre pour une 17e édition très attendue. Pendant trois jours, plus d’un millier d’exposants et de nombreux visiteurs arpenteront les allées du salon à la découverte des dernières nouveautés du secteur de la construction. Bienvenue dans le monde d’après…

Un salon, cinq univers

Après de longs mois de congés forcés, la grand-messe de la construction revient en terres bretonnes pour trois journées de rencontres, de découvertes et de partage avec un programme chargé. Pour cette édition, pas moins de 1000 exposants ont répondus présents pour proposer aux 40000 visiteurs attendus un florilège de nouveautés et de nombreuses démonstrations live. Pour optimiser le parcours des visiteurs, le salon sera, comme à l’accoutumée, divisé en cinq grands pôles d’activités : Le gros œuvre se déploiera sur 14000 m2 dans les halls 9, 10A et 10B, et accueillera 280 exposants spécialisés dans le bardage, l’aménagement extérieur, l’isolation et la construction bois. Non loin de là, 300 professionnels du second œuvre investiront les halls 4, 5 et 8 (16000 m2) pour présenter leurs dernières nouveautés dans les secteurs de l’aménagement intérieur, la décoration, la menuiserie ou l’informatique. Déployé sur 6400 m2 dans les halls 1A et 11, le pôle équipement fera, quant à lui, la part belle aux machines-outils, à l’outillage et à la quincaillerie avec, là encore, plusieurs représentants de la filière. Sans oublier le pôle Gros matériel TP installé sur 20000 m2 dans le hall 1 et en extérieur, et le pôle Équipement qui couvrira plus de 6000 m2.

Artibat refait son CIRQ

Pour cette nouvelle édition, le salon fait la part belle à la rénovation énergétique et à ses enjeux dans un contexte de changement climatique, en renouvelant l’opération CIRQ en collaboration avec Novabuild. Objectif : accroitre la visibilité des porteurs de projets ou des start-ups qui innovent en matière de rénovation énergétique du bâti. Pour cette 4e opération, placée sous le thème « L’action rénovation face au changement climatique », les deux partenaires souhaitent entre autres faciliter la rénovation du patrimoine bâti, développer la massification dans le logement individuel et collectif, et promouvoir l’économie circulaire en rénovation grâce à la présentation des projets des huit startups sélectionnées, et à l’organisation de nombreuses conférences tout au long du salon.

Priorité au confort d’usage

Grand rendez-vous du salon, une installation temporaire sur 130 m2, conçue en partenariat avec HB développement, invite le visiteur à s’interroger sur les aménagements et solutions qui permettraient d’améliorer ou d’adapter le quotidien des personnes âgées ou en situation de handicap. Baptisé « Confort d’usage. Ressentir pour mieux construire », cette installation propose un parcours Old Agility où le visiteur, vêtu d’un simulateur de vieillissement, sera durant quelques minutes démuni de ses pleines capacités moteur et sensorielles pour être immergé dans certaines situations du quotidien dont l’aménagement et les matériaux utilisés sont bien souvent inadaptés. Autre expérience possible, un casque virtuel permettra cette fois-ci au visiteur de déambuler à l’intérieur d’un logement avec la vision d’une personne en perte d’autonomie…

Relever le défi de la qualité de l’air intérieur

Autre thématique phare du salon, la qualité de l’air intérieur (QAI) fera elle aussi l’objet d’un espace dédié (hall 5) créé par l’AQC sur lequel exposants et visiteurs pourront découvrir des outils pédagogiques pour comprendre et agir pour l’amélioration de la QAI en construction neuve comme en rénovation. Pour rappel, certaines études de terrain montrent que l’air intérieur peut être 5 à 8 fois plus pollué que l’air extérieur ! Dans ce contexte, les professionnels de la construction ont un rôle important à jouer pour réduire l’exposition des futurs occupants aux contaminants issus de la phase travaux, sachant que plusieurs actions concrètes existent mais sont encore trop largement méconnues !

Par Adèle Cazier

Redistribution des cartes pour les négoces bois

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Depuis plusieurs mois, le secteur de la distribution est en pleine effervescence. Outre les tensions autour de l’approvisionnement de certains produits bois, le paysage du négoce évolue avec plusieurs rachats réalisés ou à venir d’ici à la fin de l’année. Explications.

Le 22 décembre 2020, Chausson Matériaux signait un accord de reprise du groupe Bois & Matériaux, qui regroupe les négoces Réseau Pro et Panofrance. Une acquisition –dont le montant n’a pas été dévoilé– qui permet au distributeur toulousain de devenir un acteur majeur sur le plan national, avec près de 480 agences dans l’Hexagone et un chiffre d’affaires total de 1,5milliard d’euros. Désormais détenteur des 102 agences Réseau Pro (CA de 420M€) et des 31 points de vente PanoFrance (CA de 160M€), Chausson Matériaux dispose aujourd’hui d’une couverture nationale qui lui permettra de poursuivre le développement de ses ventes digitales, de proposer une offre nationale aux grands comptes, de renforcer la distribution de ses produits sur un territoire plus large, et d’offrir des débouchés et des opportunités de développement aux niveaux industriel et logistique.

Panofrance bientôt chez Saint-Gobain ?

Seulement voilà, quelques mois seulement après la reprise officielle des agences Panofrance, le groupe Chausson Matériaux envisagerait-il déjà de s’en séparer ? C’est en tout cas ce que laisse entendre le groupe Saint-Gobain qui annonçait à son tour, le 11 mai dernier, être entré en négociation exclusive avec Chausson pour l’acquisition des 31 points de vente et des 600 employés du négoce spécialisé dans le bois et les panneaux pour la construction et l’agencement ! Boosté par «les perspectives optimistes de la filière bois pour les années à venir» avec la prochaine entrée en vigueur de la RE 2020, Saint-Gobain envisage désormais de racheter l’ensemble des agences du réseau Panofrance. Avec ce rachat, Saint-Gobain souhaite compléter son offre bois dans l’Hexagone, composée aujourd’hui des 46 points de vente de Dispano qui réalisent un CA de 380 millions d’euros. «L’expérience acquise dans les achats et la mise en œuvre rigoureuse de la politique Bois permettent au Groupe d’assurer le développement d’une offre intégrant des bois issus d’une gestion responsable des forêts, explique l’enseigne. Cette acquisition nous permettra de densifier [notre] présence territoriale sur le marché en forte croissance des systèmes constructifs en bois, apportant légèreté et rapidité de mise en œuvre. » Si, pour l’instant, aucun montant n’a été dévoilé, la finalisation de l’opération est attendue au cours du quatrième trimestre 2021…À suivre.

par Adèle Cazier

Meilleurs Ouvriers de France: « Cela devient une obsession ! »

La réalisation d’un chef-d’œuvre ou œuvre magistrale constitue la base du concours.

Lors du concours de MOF, les candidats doivent faire preuve de bon goût en choisissant les essences de bois appropriées à la réalisation d’un ouvrage de grande qualité. Afin d’agrémenter l’œuvre, ils peuvent inclure divers décors tels que filets de marqueterie et anneaux de buis sur les éléments tournés. Les membres du jury sont généralement renouvelés tous les deux à trois examens. Les œuvres des candidats qui portent un numéro d’anonymat sont mises en place dans une salle par des personnes extérieures au jury. Chaque œuvre est ensuite examinée en détail. Un jury par discipline comprend environ six à neuf jurés en moyenne. Chaque jury est assisté par un inspecteur de l’éducation nationale pour suivre son bon déroulement

Rencontre avec Marc Menouillard Menuisier – Ebéniste, Meilleur Ouvrier de France en Tournerie d’Art, Plaisia (Jura)

Depuis quand êtes-vous MOF ?

J’ai obtenu le diplôme de MOF en 1997 à l’âge de 37 ans. Outre le fait d’être reçu à la Sorbonne et par le président de la République à l’Elysée, le plus gratifiant est d’être reconnu par les Meilleurs Ouvriers de France de la profession. Faire partie de cette grande famille reconnue dans le monde entier est la plus belle des récompenses.

Quelle a été votre formation pour le concours ?

Ma formation est assez classique avec un CAP de menuisier agenceur, puis j’ai intégré l’entreprise familiale. Je suis issu d’une famille à la fibre artisanale et artistique, mon père était menuisier-ébéniste. L’entreprise a été créée en 1965 par mon père, Henri Menouillard. Au contact de l’atelier depuis mon plus jeune âge, j’ai rapidement eu l’envie de concevoir. J’ai été attiré assez tôt par le métier car je voyais souvent de jolis meubles sortir de l’atelier familial. Les domaines traités étaient aussi bien de l’agencement de cuisine à la fabrication d’escaliers, de meubles, en passant par la restauration. En 1994, j’ai succédé à mon père. En privé, j’ai consulté divers artisans pour obtenir des bases sur le tournage sur bois et marqueterie.

Comment avez-vous eu l’envie de concourir ?

En 2000, j’ai obtenu le diplôme de Maître Artisan, puis remporté le Grand Prix des métiers d’Art départemental, option ébénisterie contemporaine. En 2007, j’ai reçu le Grand Prix des métiers d’Art départemental, option Métiers de la restauration et conservation du patrimoine. J’ai parcouru plusieurs expositions de MOF mais également des musées dédiés aux chefs-d’œuvre de Compagnons du Devoir. À chaque visite, j’étais admiratif devant ces prouesses techniques, artistiques représentant un immense savoir-faire. Petit à petit, l’envie de se présenter à ce difficile mais très beau défi s’est installée, puis la décision d’y participer est venue. Vouloir savoir jusqu’où on peut aller en prenant le temps nécessaire et en donnant le maximum pour réaliser un ouvrage unique et de très haut niveau. L’exécution de l’œuvre a demandé plus de six cents heures de travail et de recherche.

« Vouloir savoir jusqu’où on peut aller »

Le titre MOF ne vous enferme-t-il pas dans le travail pour des châteaux, pour le luxe… Travaillez-vous encore pour des particuliers ?

Faire le concours transforme inévitablement car cela devient une obsession : surmonter les difficultés techniques, maîtriser la rigueur des cotes et parfaire les éléments imposés par le plan. Atteindre la perfection procure une immense satisfaction et permet également de laisser libre cours à son savoir-faire et à sa fibre artistique pour sublimer l’ouvrage sur les parties laissées libres aux candidats. Cette épreuve génère un épanouissement, donne de l’assurance pour accomplir d’autres travaux. Le titre de MOF ne m’enferme pas du tout dans le travail pour des châteaux et le luxe. Je travaille essentiellement pour les particuliers qui souhaitent des tra – vaux personnalisés et qui recherchent des compétences. En cela, le titre de MOF est une référence. Bien sûr, j’ai quelques demandes pour des églises…

Continuez-vous à évoluer dans votre travail ?

Oui, dans son travail on évolue toujours, ne serait-ce que gagner en rapidité. Mais également avec l’expérience acquise, émettre plusieurs propositions pour solutionner certains projets.

Avez-vous été Jury MOF ?

Après l’obtention de mon titre, j’ai été consulté pour être jury. Pour juger les œuvres, nous sommes convoqués un jour bien précis par le président du jury. Nous contrôlons avec précision ce qui était imposé au cahier des charges : respect des cotes, respect des moulures, des formes… Nous évaluons ensuite la partie artistique, la créativité, la qualité d’exécution, la perfection dans le détail, la qualité de finition, le bon choix des essences (bois) employées. Chaque critère est noté puis nous faisons une moyenne qui doit atteindre la note minimum de 17/20.

par Hughes Chauffray

Orange se met au vert

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Pour habiller son nouveau siège social de 56000 m2 installé au cœur d’Issy-les Moulineaux (92), le spécialiste de la téléphonie a misé sur le bambou du sol au plafond pour un résultat naturel et harmonieux. Découverte.

par Adèle Cazier

Imaginé par le cabinet d’architecture Viguier, le nouveau siège social d’Orange baptisé «Bridge» s’apprête à accueillir 3000 salariés du Groupe en banlieue parisienne, dans un bâtiment flambant neuf de 56000 m2 associant bambou, métal et béton. Si, à l’origine du projet, l’utilisation du chêne avait été envisagée, le bambou s’est très vite imposé pour ses qualités techniques, sa durabilité et sa flexibilité qui autorisaient toutes les audaces créatives. Avec, cependant, une exigence à respecter: la tonalité du bambou devrait se rapprocher de celle du chêne. Soucieux de répondre à cette volonté esthétique, l’entreprise Moso, spécialiste des produits en bambou, a mobilisé les équipes de son site de production pour contretyper la teinte du revêtement sol jusqu’à l’obtention de la finition souhaitée. Ce qui a convaincu l’agence d’architecture de décliner le bambou, non seulement sur les sols, mais également sur les murs et aux plafonds.

Un sol sur mesure

Au total, 8600 m2 de sol BambooPlex ont été installés à l’intérieur de l’édifice, dans les zones de passage et les marches d’escalier. Ce sol en bambou certifié FSC possède une couche d’usure de 4,5 mm d’épaisseur qui assure une résistance au trafic intense, tout en offrant une bonne stabilité.

Panneaux, placages et carrelets

L’auditorium est revêtu en extérieur et en intérieur de placages en bambou et de rouleaux flexibles Flexbamboo qui épousent les courbes de cet espace. Pour répondre aux exigences de performances acoustiques, le placage a été appliqué sur des panneaux acoustiques. Les dossiers et les tablettes des assises sont également recouverts de placage en bambou, tandis que des carrelets ornent les faux plafonds et les murs rideaux. Enfin, des panneaux massifs, toujours en bambou, ont été apposés sur les mains courantes, portes et huisseries.

Shaper Tools à la conquête de l’Europe

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Originaire des États-Unis, Shaper Tools part à la conquête de l’Europe. Présent sur l’Ancien Continent depuis 2019, le spécialiste américain des outils portatifs à commande numérique compte bien devenir une référence sur le marché français.

Comme parfois dans l’industrie, la naissance de Shaper Tools est le fruit du hasard. Alors qu’il était en congé de son doctorat au MIT, Alec Rivers, cofondateur de Shaper Tools, s’était mis en tête de construire un cadre photo en utilisant les outils de son grand-père. Réalisant que ses compétences manuelles n’étaient pas encore à la hauteur de la tâche, il s’est demandé s’il pouvait utiliser sa formation en informatique pour accélérer son apprentissage. Donnant ainsi naissance à l’idée clé de la technologie de Shaper Tools : l’autocorrection pour les mains. Avec l’aide d’un ami, Alec a alors conçu le précurseur de l’outil Origin, doté d’un moteur unique qui déplace une toupie à bois vers la gauche ou vers la droite pour compenser l’erreur humaine et obtenir une coupe parfaite.

Un lancement réussi

Après plusieurs années de recherches sur l’interface entre l’homme et la machine menées à San Francisco à partir de 2011, l’outil Origin débarque aux USA en 2018… et quelque temps plus tard en Europe: «Après avoir fait ses preuves sur le marché américain depuis le début de 2018, Shaper a adapté la machine aux conditions, spécifications et exigences européennes, explique Rachel Barrette, responsable du marché français. En septembre 2019, nous avons fondé l’entité Shaper Tools GmbH et ouvert de nouveaux bureaux à Stuttgart avec une équipe de six personnes. Le 17 mars 2020, nous avons lancé la commercialisation d’Origin dans toute l’Europe, sachant que cet outil était très attendu par les menuisiers, les charpentiers, les passionnés de technologie. D’ailleurs, la croissance est au rendez-vous depuis le lancement officiel en Europe. Aujourd’hui, nous développons notre offre de services auprès de nos clients en étoffant notre équipe afin de répondre le plus rapidement possible à leurs besoins. Nous sommes d’ailleurs toujours en période de recrutement! »

Une innovation primée

Quelques semaines avant son lancement officiel, Origin s’est distingué lors de l’édition 2020 du salon Eurobois de Lyon. Une belle récompense qui a permis aux visiteurs présents sur le salon de découvrir cette machine en avant-première: «Le salon Eurobois était notre premier événement en France, poursuit Rachel Barrette. Nous avons reçu un bon accueil de la part des professionnels et noué de nombreux contacts. Malheureusement, après cet événement qui s’est déroulé en février 2020, les rassemblements ont été annulés à cause de la crise du Covid. Nous avons dû changer notre stratégie de lancement européen qui était essentiellement basée sur les salons et les expositions. » Shaper Tools a donc très vite rebondi et organisé des webinaires live avec de nombreuses démonstrations. «Heureusement, notre production et nos livraisons ont toujours lieu malgré le Covid. Nous suivons la situation de près pour assurer une livraison dans un délai raisonnable et, aujourd’hui, une machine commandée le lundi est livrée en atelier le vendredi. » Une belle performance !

Satisfaire les clients francophones

Satisfait du lancement de son outil phare, Shaper Tools souhaite désormais se concentrer sur ses clients en restant « à l’écoute de nos utilisateurs ». L’objectif étant de construire une communauté Shaper de clients heureux et d’inclure Origin dans leurs ateliers. «Bâtir un lien de confiance avec les utilisateurs et s’assurer que Shaper Tools soit synonyme de confiance et de fiabilité est très important », conclut Rachel Barrette, qui s’engage à offrir toujours plus de contenus et de supports en français pour informer au quotidien les utilisateurs francophones…

Meilleurs Ouvriers de France : les femmes se distinguent

15% des meilleurs ouvriers de France sont des femmes… On les retrouve dans tous les secteurs d’activité que représente le concours, soit plus de 200 métiers.

L’ouvrage Les femmes Meilleurs Ouvriers de France : Passion et excellence rassemble les témoignages de femmes qui ont obtenu le concours, y compris dans les métiers traditionnellement qualifiés de masculins, tels que carreleur ou ébéniste. La Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France a souhaité donner la parole aux femmes MOF afin qu’elles évoquent leur parcours.

«Le dénominateur commun à toutes ces femmes, c’est leur persévérance et leur obstination. C’est aussi leur passion et leur volonté commune de se dépasser pour atteindre l’excellence», comme le souligne Jean-François Girardin, président de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France. Rencontre avec les deux premières femmes MOF en marqueterie. Il y a quatre MOF femmes en marqueterie sur une trentaine de MOF.

Rencontre avec Nicole Eude, Erquy (Côtes-d’Armor)

Depuis quand êtes-vous MOF ?

J’ai passé le concours en 1989. Le dessin du sujet était défini et les choix des essences étaient libres. J’ai passé 350 heures en tout. Pour le réaliser, on dispose d’une année, le soir après le travail et les week-ends. Depuis, j’ai souvent été invitée à faire partie du jury. J’étais la première femme Meilleur Ouvrier de France en marqueterie. Le concours a lieu tous les quatre ans. Lors de la correction, jusqu’à présent, il fallait, dans le jury, un nombre égal de MOF et de « non-MOF », mais toujours des professionnels ou des professeurs en marqueterie.

Pourquoi avez-vous passé ce concours ?

Après le lycée, je suis allée à la chambre d’apprentissage pour apprendre l’ébénisterie. Le directeur m’a expliqué que pour une fille, même si je trouvais un patron, vis-à-vis des clients… Ce n’était pas dans les mentalités comme maintenant. Il m’a indiqué un patron en marqueterie «qui prenait en apprentissage des filles», en 1979: chez M. Josnin (Paris). À cette époque, la mode était aux séries et toujours les mêmes motifs. J’y ai appris le principal et comment travailler vite. J’ai passé mon CAP en deux ans. Puis, je suis rentrée chez M. Bonnefond (Paris), qui m’a encouragée à passer le concours des Meilleurs Ouvriers de France.

Ce titre a-t-il changé votre carrière?

Le travail est devenu de plus en plus intéressant car c’étaient souvent des pièces uniques. En 2007, j’ai quitté l’atelier pour travailler à mon domicile. J’ai pris le statut d’artiste et fait des tableaux de marqueterie. Comme ce statut ne permet pas de faire de la restauration ou des marqueteries pour les meubles, j’ai aussi, parfois, travaillé en portage salarial.

J’étais la 1re femme  MOF en marqueterie

-Nicole Eude

Rencontre avec Christina von Mohrenschildt, Carennac (Lot)

Depuis quand êtes-vous MOF ?

Christina von Mohrenschildt : 2004. J’ai été la deuxième femme MOF en marqueterie, spécialité qui existe depuis 1979.

En 2004, elle est décorée à l’Élysée par le président Jacques Chirac.

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